Les paradoxes du globe, de la Renaissance aux Lumières.
Imaginés dès l'Antiquité grecque alors qu'était posée l'hypothèse de la sphéricité du monde, les globes terrestres et célestes connaissent un véritable âge d'or en Occident à la Renaissance et dans les siècles qui suivent. Produits en grand nombre grâce à la technique des fuseaux gravés, largement diffusés dans la société, commentés et expliqués dans de nombreux traités de cosmographie, les globes s'imposent comme des instruments indispensables dans les cabinets d'étude, mais aussi comme des ornements incontournables dans les galeries des puissant·es, les officines des banquier·es et des marchand·es ou encore les demeures des simples lettré·es. Leur image envahit les livres, les estampes, la peinture et les arts plastiques, porteuse d'une symbolique riche et polysémique. Pourquoi et comment fut possible un tel engouement ? Quels en sont les ambiguïtés, voire les paradoxes ?
Par Catherine Hofmann
Conservatrice générale des bibliothèques, Catherine Hofmann est en charge des fonds patrimoniaux au département des Cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France. Depuis une quinzaine d'années elle s'intéresse en particulier à la production et à la symbolique des globes en Occident. Elle a co-édité en 2012 l'ouvrage Les Globes de Louis XIV : étude artistique, historique et matérielle et partagé, en 2018-2019, le commissariat de l'exposition Le Monde en sphères, présentée successivement au Louvre Abu Dhabi et à la Bibliothèque nationale de France.
Conférence organisée par les Amis du musée, le lundi 4 décembre 2023, 18h15, Archives municipales de Lyon
Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles